Les taureaux de Camargue

L’elevage des taureaux de Camargue

Symbole par excellence de la Camargue, le taureau fait partie de « manades », essentielles à la préservation des territoires sauvages de la région. Ces dernières sont des troupeaux de grande taille, regroupant des taureaux, mais aussi des chevaux et des vaches. Ce sont les manadiers qui prennent soin des animaux.

Exerçant un métier de passion, ils élèvent les taureaux en préparant les plus vigoureux à prendre part aux courses camarguaises. Les troupeaux de taureaux sont ainsi élevés exclusivement pour participer aux courses typiques de la Camargue. Les manadiers, aussi appelés « gardians », exercent un métier difficile et gagnent péniblement leur vie.

Ils peuvent néanmoins se voir récompensés par quelques taureaux qui feront carrière en devenant célèbres, amenant ainsi leur manade à la notoriété.

Les taureaux camarguais, vedettes des fêtes votives

Glorifiés, les taureaux sont les stars des courses camarguaises et non les hommes ! Les taureaux de Camargue sont traditionnellement présents à toutes les fêtes données dans la région. Ce sont les fêtes votives, qui se tiennent du printemps à l’automne, entre le lâcher de taureaux (abrivado), la course dans les arènes et le retour des taureaux (bandido), ramenés par les gardiens de la manade. Véritable incontournable de votre séjour en camping, les courses taurines camarguaises représentent de vraies compétitions sportives, avec trois trophées à la clé : Trophée des As, des Raseteurs et de l’Avenir.


Lâché dans l’arène, le taureau ou « cocardier » va au-devant des raseteurs, qui tentent de dérober la cocarde portée par l’animal entre ses cornes. Pendant un quart d’heure, une course folle oppose raseteurs et taureaux. Entre hostilité, adresse et virtuosité, le taureau devient le roi de l’arène. Ces courses camarguaises ne doivent pas être confondues avec les corridas, dans la mesure où elles restent un jeu non violent pour les animaux et sans aucune mise à mort.

La course fait entrer en scène six taureaux, qui galopent chacun dans l’arène pendant un quart d’heure. Un entracte se tient après le passage du troisième taureau. A la fin de l’événement, le taureau rentre à la manade. Il participera à une seconde course seulement quelques semaines après.

La fin de carriere des taureaux de Camargue

Les taureaux font des courses chaque année, à 6 ou 7 reprises. A l’âge de 15 ans environ, la fin de carrière du taureau arrive. Il passe alors une retraite au calme au sein de la manade. A leur mort, les taureaux de Camargue sont enterrés plantés sur leurs quatre pattes, comme du temps de leur vivant, la tête tournée en direction de la mer.

Des pierres tombales ou des statues sont sculptées à leur image. Chaque cocardier demeure célèbre. « Le Sanglier » ou « Le Provence » sont ainsi restés dans les mémoires des férus de course camarguaise.

Le « Fe Bi Diou », soit la passion des taureaux, est tellement ancrée dans la culture provençale, qu’elle se transmet aux enfants, qui s’imaginent devenir manadiers ou raseteurs. 

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